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LES AMIS DE GONFARON |
Dossiers : -Pour un developpement économique et durable
Hommage à Jean de Bengy -Reflexions -vie associative.
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LE JOURNAL DES AMIS DE
GONFARON:
LE SAVIEZ-VOUS ?
avril 2004 |
Jean de BENGY |
Jean de BENGY nous a quittés, mais son héritage restera
à jamais !” Notre très estimé ami a été victime d’une hémorragie cérébrale, le mercredi
11 février dernier, au sortir d’une réunion de travail. Il s’est éteint à
Paris, le dimanche 15 février 2004, à l'âge de 65 ans. Sa famille, ses proches
et tous ses amis sont consternés par cette perte immense et si soudaine. Militant socialiste, Maire de notre
commune de 1989 à 1995, Président du SIVOM, Membre du Conseil Supérieur de la
Fonction Publique Territoriale, à
l’origine de la création des “Amis de Gonfaron” et de notre journal, cet homme
de valeur a marqué notre village (cf.
bilan pages 4 et 5). En effet, durant son mandat, Gonfaron a
énormément évolué et progressé. L’empreinte laissée par son travail et
sa ténacité restera à jamais. Homme de culture, il a mené de front une
carrière professionnelle, un engagement militant, des responsabilités d’élu, au
service du bien public. Malgré la perte profonde que nous
ressentons, les orientations éclairées dont il nous a fait bénéficier
perdureront au delà de son brutal décès. A sa famille, à ses proches, nous présentons nos sincères condoléances. Nous tenons à remercier Robert GROSSO, Adjoint de Jean, Lucien MOREL, Maire du Luc et Président de la Communauté de Communes, Alain FABRE, Maire du Cannet des Maures, Régis DUFRESNE, Maire de Cabasse, et aussi les 350 familles gonfaronnaises qui ont exprimé spontanément et de manière solidaire leur témoignage de sympathie en ce douloureux moment. |
Ses amis.
HOMMAGES : Textes lus en la Salle des Maquisards, le 22.02.04
“Mon Cher
Jean”
Comment réaliser ton absence si
soudaine et définitive ? Notre père nous quitte, un ami fidèle, généreux et
respectueux d’autrui. Le sourire de ton visage avec tes lunettes perchées sur
ton front ne nous quittera jamais.
Tu laisseras dans nos mémoires une chaleureuse et éternelle présence. Tu auras toujours fait preuve d’intégrité, d’honneur, soucieux de l’intérêt de chacun. Nous avons partagé avec toi de grands moments de fraternité, d’écoute et d’honnêteté. Tous ceux qui t’ont côtoyé garderont une profonde admiration pour ton courage et ta clairvoyance. Tu es et resteras pour nous un être humain brillant, sensible aux avis partagés des uns et des autres, toujours empreint de sincérité.
Jamais au cours de nos rencontres nous avons ressenti de ta part la moindre cupidité, mais toujours une volonté honnête de vérité et de bon sens. Tu as toujours inspiré en nous un climat de confiance et de sérénité.
Tes détracteurs n’ont ici pas leur place car à l’origine pour toi, ta famille et ton entourage, de trop grandes souffrances. La justice de la République a fini par trancher, vous permettant, aux yeux de la place publique, de retrouver tout votre honneur et votre intégrité, face à l’acharnement que vous avez subi.
Comme tu le disais si bien : “la vérité prend son temps mais finit toujours par écraser le mensonge et la médiocrité”. Nous te saluons à ta juste valeur ainsi que toute ta famille. Nous te resterons fidèles à tout jamais !
Lorsqu’un arbre vulnérable disparaît, n’oublions pas qu’il engendre une forêt nouvelle pleine d’espoir...
Paul GARCIA (Quartier Rimauret à GONFARON)
“Hommage à Jean”
Il est des rencontres qui vous marquent toute la vie et c’est dans l’épreuve que nous en mesurons toute l’authenticité.
A l’aube de l’année 1995, c’est avec beaucoup de simplicité, sans prétention, que tu étais venu à la maison, dans cette colline provençale qui t’était chère, pour nous écouter, comprendre nos préoccupations. Sous les amandiers en fleurs, nous avions parlé de l’olivier, cet arbre mythique dont le rameau porté par la colombe est symbole de paix. Nous avions parlé de l’avenir du village et de ses habitants, de la recherche d’activités économiques pour y développer l’emploi, du rôle essentiel que tu accordais à l’école.
Dans les années qui suivirent,
l’acharnement que toi et Maryvonne
subirent, contribua à m’interroger. Rien n’y a manqué, ni les insultes, ni les
humiliations dans les salles d’audience. Et si les tribunaux, jusqu’à la plus
haute cour de justice, vous ont innocentés, en retour, vous ne les avez pas
utilisés pour régler vos comptes. Pour vous, le débat politique n’est pas
pénal. Et jamais tu n’a voulu te plaindre. En silence, dans ton corps, dans ta
vie, tu as subi. Tu ne voulais pas t’en servir, “tu ne manges pas de ce pain
là” ; comme tu n’as jamais voulu te servir de tes relations, ni de passe-droit
pour des intérêts personnels.
Mon
engagement à tes côtés dans la campagne des municipales m’enrichit de ce sens
aigu que tu avais de l’intérêt public. Tu ne voulais pas distribuer à droite et
à gauche, mais agir pour aménager, pour développer la commune sans jamais
y gagner un enrichissement financier
pour toi, ta famille ou tes amis. Tu voulais que chacune de nos propositions
soit réaliste et réalisable. Tu nous disais : “ne pas faire de promesses que
nous ne pourrons pas tenir”.
Dans l’échec
que nous subîmes, tu ne nous as pas abandonnés, dès que tu le pouvais, tu
venais à Gonfaron pour nous voir, nous conseiller. Ces francs moments d’amitié
partagée, ces discussions opiniâtres pour rédiger ce journal auquel tu tenais
tant, mais dont tu ne voulais pas qu’il soit à ton service. Tu respectais nos
écrits, nos syntaxes et nos orthographes approximatives (les corrigeant sans
nous peiner). Ton souci était que nous ne nous prêtions pas à une attaque
judiciaire qui aurait ruiné le journal. Grâce à ton aide, nous avons pris
confiance en nous, en nos convictions.
Que
c’est dur de parler de toi au passé !
Quand on
s’en est pris à ma famille, tu étais là, présent, s’inquiétant de nos
souffrances et nous aidant à faire face. Tu ne supportais pas que l’on puisse
mêler l’engagement politique à la vie professionnelle, que l’on atteigne à la
vie privée. Que serions-nous devenus sans ton soutien ?
Merci Jean
de m’avoir montré le chemin de l’humilité, toi qui as toujours su écouter les
plus humbles, toi qui n’as jamais humilié
les plus faibles, toi qui as toujours respecté l’homme.
Merci Jean,
grâce à toi, je sais que l’homme juste existe et qu’il vivra toujours dans ma
pensée.
Gérard CHARMONT (Quartier Feouvelly à GONFARON)
QUI ETAIT Jean de BENGY ?
Il était issu de la vieille noblesse
berrichonne (le blason familial orne un vitrail de la cathédrale de Bourges).
Il
a commencé une carrière de commercial
chez Ford jusqu'au poste de directeur commercial et administratif de la
succursale de Cannes, l'une des plus importantes du département des Alpes
Maritimes. Parallèlement, passionné par le domaine de la culture, il est devenu
le spécialiste incontournable dans le secteur des Arts plastiques.
Au
sein du Ministère de la Culture, nommé par Jacques Chirac inspecteur général de
la création et des enseignements artistiques, il avait à cœur d'aider les
artistes dont il détectait immédiatement le talent prometteur. Il avait
également en charge le règlement des problèmes aussi bien financiers que ceux,
toujours délicats, des relations entre les artistes et l'administration. Parmi
la dizaine de personnalités qui ont tenu à s'exprimer lors de la cérémonie au
Père Lachaise, toutes ont insisté sur sa capacité à percevoir la globalité des
questions, à en saisir immédiatement les différents aspects et leurs
conséquences éventuelles et à trouver la meilleure solution.
Son
rôle était multiple :
représentant du ministère dans les conseils
d'administration et les jurys des grandes fondations culturelles (Arp,
Dubuffet, Glèzes, Maeght, Bleustein-Blanchet), de la Casa Velasquez, sa tâche
nécessitait autant de connaissances juridiques, financières et administratives
qu'artistiques.
chargé de la mise en dépôt
d'œuvres
du FNAC (1 a) dans les palais nationaux et les ambassades : son savoir, sa
compétence et sa diplomatie lui ont permis d'introduire des œuvres
contemporaines dans des lieux particulièrement célèbres mais également
sensibles : il a contribué, par cette diffusion de l'art, à une des missions
prioritaires de la DAP (1 b)
Il a également conduit plusieurs
commandes publiques :
le
coursier indompté, recueil de textes de la Révolution de 1789, illustré de planches d'artistes pour la commémoration
de 1989 ;
la
marche des Marseillais, structures qui ponctuent dans différentes villes de
Marseille à Paris la marche des Marseillais, réalisée avec Daniel Buren en 1989
;
à
la demande du Premier ministre, il a conduit la commande de 5 œuvres à des artistes
différents pour commémorer le 80ème anniversaire du 11 novembre 1918 sur le
front de l'Est ;
heureux
le visionnaire… commande publique en faveur de l'estampe qui permit à 40
artistes de créer une œuvre originale. Cette commande fut l'objet de plus de 50
expositions en France et 40 à l'étranger : très grand succès public ;
la
commande de sculptures
en bronze réalisées par 20 artistes dans 20 fonderies d'art pour soutenir le
métier de la fonderie d'art ;
dernière
commande publique : 30 œuvres de 30 artistes dans 30 ateliers d'art de la
terre et du feu.
Il a eu également en
charge de grandes expositions : pour mémoire, la grande rétrospective
consacrée à Jean Bazaine, dans les galeries nationales du Grand Palais en 1990,
l'exposition sur l'estampe à l'Assemblée Nationale en 1997 et bien d'autres
depuis. Il a aussi organisé plusieurs expositions à titre personnel, hors du
cadre administratif, en particulier pour des associations de lutte contre le
sida.
Il ne faut pas oublier: *
son travail éditorial (catalogues d'expositions, journal de la DAP (1 b)
Arts Info, nombreuses plaquettes publiées par le CNAP (1 c)).
ni son activité de conférencier sur
l'histoire de la commande de la commande publique tant en France qu'à
l'étranger ou pour accompagner les expositions itinérantes sur l'estampe.
Il se disait athée, mais comme lui
écrivait Alain Husson-Dumoutier, artiste de l’U.N.E.S.C.O. (1 d) pour la paix :
"le monde serait bien différent si les hommes de religion suivaient tes
principes".
Il
venait d'ailleurs d'achever une grande exposition qui lui tenait
particulièrement à cœur : “Trois livres sacrés pour la paix” (la
Bible, le Nouveau Testament, le Coran) pour laquelle il avait effectué un
triple accrochage : dans l'église de la Madeleine, la grande mosquée de Paris,
et le Centre communautaire de Paris, et réalisé les catalogues les
accompagnant.
Cette personnalité d'exception aux
talents multiples, auteur de “la quatrième blessure”, venait d'être
honorée d'une distinction rarement accordée : le grade de Commandeur des
Arts et Lettres. Cette décoration récompense les personnes qui se sont
illustrées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire, ou par
la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement de la culture en France et
dans le monde.
Sur le plan personnel, cet homme tout de
courtoisie, de générosité et d'ouverture aux autres, avait suscité à Gonfaron,
pour des raisons politiques, haine et acharnement colomnieux qu’il avait subis
sans jamais consentir à s’abaisser au niveau de ses adversaires.
En fait il personnifiait la devise de sa
famille : “BIEN FAIRE ET LAISSER DIRE”
(1)
= a = FNAC : fonds National d'Art Contemporain
b = DAP : Délégation aux Arts Plastiques
c = CNAP : Centre National des Arts Plastiques
1989 ~ 1995 : “Mieux
L’essentiel du bilan du Maire
Pour le développement local de l'économie et
du social :
·
baisse
des taxes
(de 14,50%
sur 6 ans avec un endettement légèrement en dessous de la moyenne régionale (constat
de la Chambre Régionale des comptes) ;
·
projet
de création d'une zone artisanale pour PME et PMI (route de Repenti avec 14
lots, dont 5 vendus)
;
·
projet
de village de tourisme au hameau forestier ;
·
mise
en place d'un des premiers téléalarmes du département pour les personnes
âgées ;
·
portage des repas ;
·
installation
du centre aéré à Gonfaron.
Pour l'environnement :
·
traitement
de 600 hectares de forêts (33.000 plants) ;
·
création
ou entretien de 40 kms de pistes ;
·
création
de pare-feux ;
·
travaux
de curage et d'amélioration du lagunage ;
·
nettoyage
et débroussaillement de l'Aille et du Maraval ;
·
acquisition
d'un camion benne et installation de 150 conteneurs ;
·
mise
en place de 3 espaces de collecte sélective ;
·
pose
de jardinières fleuries.
Pour une infrastructure au service des
citoyens :
·
acquisition
d'une maison pour l'agrandissement et la rénovation de la Poste dont
l'existence du centre de tri était menacée ;
·
élargissement
du carrefour La Fayette après démolition de la maison à l'angle de la
rue Ml Foch et de la rue de la République ; pose d'un panneau d'informations
pour les associations ;
·
agrandissement
de la Caisse d'Epargne ;
·
projet
avancé de rond-point (entrée est du village) ;
·
acquisition
de 54 hectares de forêt (en vue d'une retenue d'eau) ;
·
rénovation
complète de la Place de la Victoire
avec piste de danse ;
·
rénovation des trottoirs de la R.N. 97 et de l'ensemble des
rues et impasses adjacentes ;
·
amélioration
de la signalisation (pose de panneaux indicateurs) ;
·
numérotation des maisons du village ;
·
remise
en état des porches ;
·
restauration
du lavoir rue des Maquisards ;
·
création
d'un nouvelle voie et d'un chemin piétonnier (longeant les vignes du
terrain Casserat)
;
·
parking
pour poids lourds ;
·
réception des "monstres" près des hangars municipaux
(collecte à
domicile sur demande)
;
·
création
de la rue du 22 septembre 1790 ;
·
aménagement
du square du Bicentenaire, de la Place du 18 juin ;
·
début
de suppression des lignes aériennes électriques et téléphoniques ;
·
réfection
de 45 kms de chemins goudronnés, avec reconstitution complète pour
certains (chemin
du lagunage par exemple) ;
·
projet
très avancé de l'installation à Gonfaron d'une annexe de l'Avefeth (sur les terrains Casserat)
·
autoroute A57 (nombreux aménagements obtenus : pont sous voie de la Bastidasse, protection des
berges de l’aille, voies latérales goudronnées longeant la quasi-totalité de
l’A57, réalisation d’une piste forestière menant de l’aire de repos à la base
de loisirs, passages sous voie pour le gibier, respect des contraintes
hydrologiques, buttes de terre pour protection phonique...)
·
Adduction d’eau sur la route de Flassans pour 18 maisons ;
·
Plan
déposé de construction de logements pour les gendarmes par création d’un
SIVU (Syndicat
intercommunal
à vocation
unique).
Jean
de Bengy et de son équipe :
Pour la sécurité :
·
nouvel éclairage sur la Route nationale et dans plusieurs quartiers
du village ;
·
trottoir protégé de la montée à l'école annexe ;
·
passage souterrain sous le pont de Maurice ;
·
aménagement
de la place Paul Bert (devant les perrons de l'école) ;
·
édification
de 2 ralentisseurs sur la Nationale 97 ;
·
élargissement et renforcement des ponts du cimetière et de Cautébris
pour le passage des véhicules de lutte incendie ;.
Pour la culture, les loisirs et le sport :
·
remise
en état du stade, avec
rénovation des vestiaires, douches…, et projet du nouveau stade ;
·
création
de deux salles de sports (karaté, judo, danse, gymnastique) aux espaces Thomas ;
·
pose
de 35 nouveaux bancs ;
·
création
de 3 espaces verts par convention de longue durée avec les propriétaires
pour en assurer la pérennité
·
création
d'un parcours de santé, d'un terrain de volley et de basket ;
·
rénovation
de la salle Paul Maurel ;
·
animations diverses (dont la fête de la musique, la fête du sport avec
250 participants chaque année, les téléthon ininterrompus jour et nuit, la
célébration du bicentenaire de la Révolution avec les écoles et les
associations, exposition et manifestation pour la commémoration de la
libération de Gonfaron, cérémonie souvenir pour les soldats gonfaronnais morts
à la guerre de 1914/1918) ;
·
margelles de protection autour des arbres
sur les terrains de boules (places).
Pour l'éducation et les enfants :
·
création
d'un jardin d'enfants avec sculpture murale réalisée par les enfants des
écoles (acquisition du terrain)
·
création
d'une crèche halte-garderie ;
·
aménagement
de la cantine scolaire (faux plafond pour l'acoustique, achat de mobilier
adapté aux enfants)
;
·
création
d'une BCD (bibliothèque
centre de documentation) aux écoles ;
·
sentier botanique de la Roquette (réalisé par les élèves du primaire et leurs
enseignants)
;
·
construction
de l'école maternelle (sur le modèle de 2 autres écoles existantes qui
n’ont jamais fait l’objet d’aucun travaux de sécurité supplémentaires) avec projet de construction d'un complexe scolaire,
l'école Jean Aicard devant devenir une maison des associations ;
·
rénovation
de l'école Jean Aicard ;
·
plantation de 89 arbres (une naissance = un arbre).
Pour la sauvegarde du patrimoine local :
·
rénovation
partielle et sécurisation de l'église (premiers travaux depuis 1976) : cerclage des piliers pour
garantir la stabilité du bâtiment mis en péril par le délitement des pierres,
remise en état de la suspension des cloches et électrification du mécanisme,
rénovation des très beaux vitraux saint-sulpiciens
pour une meilleure isolation,début de traitement des façades ;
·
Saint Quinis : stabilisation de la butte, crépi des murs de la
chapelle, aménagement de la montée, de la plate-forme, pose d'une table
d'orientation ;
·
aménagement
du cimetière (ossuaire) ;
·
création
de l'éco-musée du liège (le seul éco-musée consacré au liège avec celui
des Pyrénées Orientales) ;
·
éclairage nocturne de l'église, de la chapelle Saint Quinis, du
campanile de la tour de l'horloge.
·
subvention accordée aux particuliers désireux de rénover les
façades de leur maison (37,5 % du montant des travaux).
Son décès a fait l’objet d’une annonce
publique sur les bancs de l’Assemblée Nationale.
Jean-Jacques
Aillagon,
ministre de
la Culture et de la Communication :
"Toute sa vie professionnelle a été
consacrée à l'écoute des artistes et au soutien de la création artistique ; le
monde de l'art perd un grand serviteur de l'Etat et un ami des artistes."
Laurent
Chassain,
président
de l'Association nationale des inspecteurs de la création et des enseignements
artistiques du Ministère de la Culture et de la Communication :
"Homme de conviction, épris de justice, il
a été et il restera l'ami de tous les artistes. Pour nous tous, Jean a été un
président attentif, chaleureux, dévoué et efficace. Pour quelques privilégiés,
il reste également un collègue et plus encore un ami irremplaçable, dont les
valeurs d'humanisme comme la dimension de ses convictions artistiques
s'exprimaient avant tout dans les gestes simples du quotidien."
Arnaud
d'Hauterives,
secrétaire
perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts :
"Il
fut tout au long des années passées dans le cadre de la commission de la Casa
Vélasquez un merveilleux partenaire ; compte tenu de nos relations, j'avais le
désir de le voir prendre place parmi nous."
David
Caméo,
directeur
de la Manufacture de Sèvres :
"
Il était l'ami de tous, des artistes, de ses collègues et de tous les
partenaires qui ont eu la chance de le croiser sur leur chemin. Il était animé
d'une passion, d'une profonde éthique, d'un sens sans égal du service public.
Il a accompagné un grand nombre d'artistes, des plus connus comme des plus
humbles, en les encourageant, en leur exprimant avec sincérité des conseils et
des aides."
Marie-Cécile
Miessner,
directrice
des collections à la Bibliothèque nationale de France :
"Nous avions une grande estime pour Jean
qui a si bien et souvent défendu l'estampe."
François
Gibault,
président
de la Fondation Dubuffet :
"Nous avons pu apprécier les qualités de
Jean de Bengy, qui, au sein du Conseil d'administration de la Fondation, a
toujours remarquablement honoré sa fonction de représentant du Ministre de la
Culture."
Lydia Chaize, bureau des ateliers à la
Délégation des Arts Plastiques :
"Ces quelques mots pour dire ma sympathie, et
dire et redire la gentillesse et l'attention de Jean de Bengy aux autres, à ses
amis et à ceux qui travaillaient avec lui. Pendant dix ans, dans les cas
difficiles, "tordus et politiques", je me suis appuyée sur Jean de
Bengy qui jamais n'a refusé son soutien et sa collaboration."
François
Hollande,
Premier
secrétaire du Parti socialiste :
"Militant
de longue date, Jean ne ménageait pas ses efforts pour défendre ses concitoyens
et faire vivre ses convictions. Il en a eu l'occasion, entre autres, lorsqu'il
fut premier secrétaire de la Fédération socialiste des Alpes-Maritimes… Je
tiens à rendre hommage au militant et au responsable fédéral qui avait à cœur
de défendre les idéaux qui sont les nôtres."
Christian
Martin,
président
de la commission culture à la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur :
"J’appréciais
les qualités hors pair de ce haut fonctionnaire du Ministère de la Culture qui
tenait également à demeurer écrivain à ses heures. Il avait mis un point
d'honneur à mettre son expérience au service de ses concitoyens et administrés
de Gonfaron, persuadé du fait que la compétence ne vaut qu'au service des
autres, comme "ministre" donc serviteur du bien public. La
disparition de Jean est une perte cruelle pour la rue de Valois comme pour
Gonfaron, le Centre-Var et notre département."
DOSSIER : “Pour un développement
économique local et durable”
Parler
d’économie locale ne correspond pas au quotidien vécu par de nombreux habitants
du village.
A peine 10 % d’entre nous, en âge de travailler, avons
notre emploi dans le village ou dans une commune limitrophe Chaque jour, nous
sommes plusieurs centaines à prendre notre voiture ou un transport en commun
pour rejoindre notre travail à plus de trente kilomètres de chez nous. Comme
dans de nombreuses zones rurales urbanisées, le travail se dissocie du lieu de
vie, souvent par choix, pour devenir propriétaire de son logement, pour rester
dans son village, pour s’éloigner des contraintes des zones fortement
urbanisées, mais aussi en raison du coût exorbitant du logement dans les
villes.
Autre réalité
locale incontournable, le fort taux de chômage : 25 % au recensement de 1999 ;
c’est d’autant plus inquiétant que les jeunes sont fortement touchés. La génération
précaire n’est pas virtuelle. Pourtant, il existe un potentiel de
développement, notre région est accueillante, sa nature, son patrimoine sont
riches, l’économie agricole et de service est dynamique, la croissance
démographique est forte.
Dans ce contexte, existe-t-il des perspectives de
développement local qui pourraient créer de l’emploi durablement ? L’analyse de la situation économique
permet-elle de trouver quelques pistes ?
Quel avenir pour Gonfaron ?
L’emploi
dans le village :
C’est un emploi public : collectivités locales
(mairies, Conseil Général, hôpitaux et assimilés), Etat (Armée et
administrations), entreprises publiques (SNCF, FranceTélécom, EDF, BAN,
Ateliers de Cuers, ...).
Les agents municipaux et des agents de
l’Etat travaillent dans le village, mais quelques entreprises sont
limitrophes (EALAT, Conseil
Général, MDR du Luc).
Le secteur privé se compose essentiellement
d’entreprises de services, de commerces alimentaires, du bâtiment. L’artisanat en est
le principal acteur.
Les plus gros employeurs sont publics,
en dehors des grandes surfaces de vente (alimentaire, construction) et de leurs logistiques, très peu
d’entreprises privées comptent plus de dix salariés dans le bassin d’emploi.
L’agriculture (viticulture
essentiellement) est la principale production locale.
L’emploi dans le village correspond à
la situation départementale avec une plus forte proportion des chômeurs (25 %) et des
emplois de services au détriment de l’emploi industriel et du commerce.
|
Le niveau de vie est faible, 1.041 Gonfaronnais sur 1.694 ne paient pas l’impôt sur le revenu (61 % des foyers alors que la moyenne départementale est de 50 %), plusieurs centaines (environ 400) vivent en dessous du seuil de pauvreté, 76 sont RMIstes, près de 250 personnes sont au chômage dans le village. Si rien n’est fait, l’avenir, pour de nombreux habitants, est sombre et très incertain. Même dans notre village, des enfants sont pauvres avec toutes les conséquences que cela entraîne pour leur santé (malnutrition, expositions aux maladies...), leur scolarité et leur isolement social.
Dans le même temps, plus
de 5.400 personnes paient l’impôt sur la fortune dans le département, prouvant
que les possibilités d’enrichissement existent. Des richesses réparties très
inégalement, ainsi les revenus imposables des plus riches, dans le Var, sont en
moyenne onze fois plus élevés que celui des foyers les moins imposés (dans
notre village, ce rapport est de 1 à 17).
Aujourd’hui, avec le
développement des emplois précaires, des temps partiels imposés, des intérims,
un salarié sur sept gagne moins que le SMIC. Cet hiver, le nombre de repas aux
restos du cœur a augmenté de 35 % dans le Sud-est de la France. Les mesures
prises contre les chômeurs de longue durée, les parents isolés, la mise en
place du RMA vont contribuer à appauvrir davantage une plus grande partie de la
population.
Sources : CG du Var, Services Fiscaux, INSEE,, Marianne.
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Sans compter que, pendant ce temps, les impôts locaux, les taxes sur le gasoil augmentent sans proportionnalité. |
Suite
de cet article dans notre prochain numéro... (les
perspectives).
Gérard
CHARMONT (Quartier Feouvelly à GONFARON)
REFLEXION :
Monsieur
Isidore DURAND pourrait-il nous préciser de quelle école d’Ingénieur, il détient
son diplôme ou quel a été son cursus pour obtenir son titre? Est-il ingénieur
ID, IRS ou IR ? Nous l’informons qu’actuellement, il ne figure pas parmi les
quelques 500 000 ingénieurs recensés par le Conseil National des Ingénieurs et
des Scientifiques de France ( fondé en 1848, reconnu d’Utilité Publique en
1860).
Gérard
CHARMONT (Quartier Feouvelly à GONFARON)
VIE
ASSOCIATIVE :
L’association des retraités de Besse sur Issole : l’U.A.S.R., organise
un séjour à LAGRAULET du GERS, au cœur de la Gascogne du 29 août au 5 septembre
2004. Les chèques vacances sont acceptés. Au programme : excursion en car tous
les jours au pays du foie gras. Départ de Besse et de Gonfaron. Pension
complète. Renseignements tous les mercredis matins à Besse sur Issole, à la
salle polyvalente, de 9 h à 12 h ou au téléphone : 04.94.59.62.64.