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N°18 |
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LES AMIS DE GONFARON |
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-Réflexions.: - Les brèves
-Vie pratique : -Enigme
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L’équipe de la rédaction vous présente ses meilleurs vœux pour 2006
! |
L’eau,
ressource naturelle, qui appartient à tous devrait être inépuisable. Or le constat d’aujourd’hui prouve le contraire : les
réserves s’épuisent, ce qui semble être lié à l’intervention humaine
(réchauffement climatique, pollution, utilisation abusive...) Le monde actuel,
plus soucieux de profits économiques et de rentabilité a instauré un
déséquilibre dans la répartition de l'eau au niveau planétaire. L’eau
est devenue un outil de pression et de manipulation de masse réalisé par une
minorité mal intentionnée, peu scrupuleuse. Alors qu’en Provence, depuis des
temps très anciens, l’eau a fait
l’objet de beaucoup d’attentions par des lois définitivement acquises, la
gestion de celle-ci n’est pas satisfaisante aujourd’hui. |
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Concernant
notre commune, nos ressources propres ne sont pas négligeables
et peuvent couvrir une bonne partie de nos besoins. Il est indispensable de
veiller à la préservation de ce patrimoine fragile (protection
des sites, amélioration du réseau, ...) La bataille de l’eau à
l’échelle de nombreuses communes dans notre région est devenue réelle et de
nombreux témoignages d’actualité le confirment (implantation de golfs peu
respectueux des économies d’eau, trop nombreux forages collectifs qui
affaiblissent les nappes, comportements peu scrupuleux de nombreux citoyens
face aux réglementations imposées).
L’eau est indispensable à notre vie de tous les jours, à notre survie, sachons la préserver et l’économiser..
L’eau est un bien à tous, et il est impensable que
l’on puisse la monnayer. Les sociétés privées de gestion de l’eau font
des bénéfices énormes sur un droit fondamental à l’être humain !
La régie de l’eau doit revenir aux communes, les prix doivent baisser !
REFLEXIONS
: “Les Brèves”
Pan ! Sur les oreilles ! : le premier édile de
notre village, grâce à une lecture attentive de notre journal, a relevé une
erreur ; nous l’en remercions et nous nous en excusons auprès de nos lecteurs.
Pour l’INSEE, le parc immobilier du village a bien augmenté de seulement 14,8 %
d’octobre 1999 à février 2004, n’entraînant qu’une augmentation de 24,2 % de la
population. Le chiffre de 35 % correspond à une hypothèse à partir du nombre de
permis de construire délivrés sur la même période, rapporté au nombre de
logements existants.
C’est vrai que les permis de construire ne correspondent pas forcément à des habitations, mais pour les piscines et les petites constructions ; il existe également les autorisations de travaux qui n’ont pas été recensées. Sur la même période, le maire de Gonfaron a délivré 37 % de permis de plus que le maire de Pignans.
G.
C.
L.G.V. = un marché de dupes ! : tout le monde s’y attendait, l’opportunité d’une ligne à grande vitesse en Provence a donc été décidée le 6 décembre 2005. Par contre les études sur les 3 scénarios continuent. Quelle a donc été l’utilité du débat public qui a duré six mois ? A quoi ont servi les avis des uns et des autres avec tous les arguments développés sur cette LGV qui ne répond pas aux besoins - de la région en matière de transport, d’aménagement et d’environnement ? Nous l’avons donc compris
la décision
finale se fera sans l’avis du peuple (qui, ne l’oublions pas,
financera), une fois de plus, les technocrates et les financiers décideront. Certes des études nouvelles sont
proposées sur les liaisons régionales rapides appuyées sur le réseau existant
en revitalisant le ferroviaire national. Ces solutions complémentaires seront
destinées à vérifier les performances et la faisabilité des 3 propositions,
mais en prenant en référence l’étude de la LGV des métropoles du sud
(Marseille, Toulon, Nice), en concertation avec les élus locaux. Nous savons
déjà que c'est la plus chère !
Des études porteront aussi sur les conditions du
prolongement éventuel du projet vers l’Italie, sur l’amélioration à court terme
des dessertes régionales et du fret, ainsi que la desserte du réacteur ITER
implanté à Cadarache. Tout cela pour donner de l’espoir à ceux qui y croient
!
P. G.
Avis de recherche : l’équipe
du journal recherche des parents d’élèves ou des enseignants qui auraient été
concertés tout au long du projet d’étude et de conception de l’agrandissement
de l’école Jean Aicard.
G. C
A propos du futur PLU (Plan
Local d’Urbanisme) :
Rappelons-le, le PLU gonfaronnais présente le futur
projet urbain en matière d’aménagement de la commune de traitement de l’espace
public, de paysage et d’environnement. Il viendra en remplacement du POS (plan
d’occupation des sols) actuel. Il s’agit d’un projet d’aména- gement et de
développement durable du territoire gonfaronnais (PADD), important
pour chaque citoyen contribuable.
Or l’information à ce sujet est peu développée, pas
d’affichage significatif, mais seulement des annonces aux personnes présentes
lors des réunions publiques, qui se sont déroulées à la salle polyvalente
depuis 2001. Pourtant des expositions sont en place à la mairie et présentent
un récapitulatif de ce futur PLU. En avez-vous été informés ?
Les nouvelles orientations proposées par l’équipe
municipale vous concernent directement et vous serez amenés à vous prononcer
sur ces choix lors d’une future enquête publique. Que ce soient des projets
liés à l’urbanisation, l'habitat, l’animation économique, l’école (groupe
scolaire), les espaces publics, la sécurité routière, les patrimoines
agricoles et viticoles, l’environnement, les espaces boisés, le tourisme...
tous ces sujets vous intéressent et, à notre niveau, nous développerons très
prochainement un dossier complet sur les éléments du PLU et du PADD.
Les administrés de la commune doivent émettre leur avis,
comme ils l’ont d’ailleurs fait dans le cadre du TGV ou de la LGV qui menace
notre territoire. Aujourd’hui, le futur PLU ne prend pas en compte la menace
réelle du passage du TGV sur la commune. Or, si c’était le cas, la copie du
plan local d’urbanisme, du projet d’aménagement et de développement durable de
la commune de Gonfaron serait entièrement à revoir. P.
G.
Le Bulletin Officiel des Annonces de Marché Public (BOAMP)
a bien publié les annonces (appels
d’offres et avis d’attribution) concernant la première partie des travaux de
l’école Jean Aicard (gros œuvre, charpente-toiture et menuiserie
extérieure) pour un montant de 428.493,31 Euros H.T.
G. C.
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NOTRE
DOSSIER DU TRIMESTRE : “ L
’ E A U ”
1 - HISTORIQUE :
AU
TEMPS DE LA PORTEUSE D’EAU : une corvée pénible et laborieuse
Ce sont les Romains qui, en construisant des aqueducs, ont été les premiers à acheminer l’eau dans les cités. Malheureusement, les siècles qui ont suivi n’ont vu aucune autre avancée réelle dans ce domaine. Jusqu’au XIXe siècle, c’est à la source que l’on va puiser sa consommation quotidienne d’eau et au lavoir qu’on lave son linge !
ll
faut attendre 1880 pour que l’eau jaillisse enfin des robinets et que le
premier tout-à-l’égout de l’histoire soit installé à Paris par le baron
Haussmann. Mais avant cela, la ménagère a, en plus des corvées de vaisselle
et de lessive, le souci de l’approvisionnement en eau. |
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Ce métier se
répartit en trois catégories :
- les porteurs à bretelles qui, seuls, sont autorisés à puiser de l’eau gratuitement dans les fontaines publiques ;
- les porteurs tenant à bout de bras un tonneau ;
-
et enfin, les plus professionnels, les
porteurs d’eau équipés d’un traîneau, tiré par un cheval, chargé d’une tonne d’eau puisée
au fleuve et revendue de porte en porte, dans les faubourgs les plus reculés. Ces derniers sont les seuls à
verser une légère redevance en contrepartie de leur approvisionnement en eau.
Au XIXe siècle
la multiplication, dans les grandes villes, des fontaines et autres points
d’eau sera fatale au métier de porteur d’eau.
Yvette DESAIN (Route
de Collobrières à GONFARON)
LES DROITS DE L’EAU : “le
poids de l’histoire ! ”
En Provence, depuis des temps lointains à
aujourd’hui, où l’eau a toujours été rare, nos anciens disaient : “Eïci l’aïgo
es d’or !
L’eau à
l’irrigation est un droit acquis depuis les Romains. Ce bien précieux relève,
depuis des temps immémoriaux, de textes et de droits dont voici les dates
principales :
- 1299
- Une transaction est conclue entre IZNARD de GLANDEVES, dit le Vieux, et
la population du Var.
Elle
était relative à l’histoire de l’EAU et des SOURCES et ne fut respectée ni par lui ni par ses descendants.
- 1339 - Le 5 septembre, une
nouvelle transaction fut reprise avec
JEAN de CLANTES, apparenté aux Castellane.Elle organisait autonomie et
démocratie en PROVENCE, seigneurs et
manants étaient égaux et avaient mêmes droits et responsabilités. L’accord fut
établi à Cuers, sans doute parce que le signataire, Chevalier de la REINE JEANNE d’ANJOU, en était originaire. Les
DROITS d’EAU étaient transcrits : le
seigneur n’avait pas plus de droit d’eau et d’arrosage que les autres habitants des villages. Il
lui était interdit d’arroser avant
son tour et bénéficiait du même temps
que les autres habitants. Chaque année
à la SAINT MICHEL, dans chaque commune de PROVENCE, devait se réunir une
assemblée formée du seigneur, d’un ou deux notables, du syndic, des manants ou
des pauvres au nombre de cinq et de deux représentants de la commune voisine.
En cas de désaccord, le litige était tranché par la REINE ou le ROI. Depuis
cette époque, les habitants se sont petit à petit émancipés. Aussi, lorsque le
ROI de PROVENCE meurt sans héritier direct, ses possessions reviennent à son
cousin le ROI de FRANCE, qui voit là une excellente affaire. Cependant il dut
laisser aux PROVENÇAUX leurs COUTUMES
et PRIVILEGES.
- 1722 - Tous ces droits et
privilèges sont confirmés par le Parlement d’AIX en PROVENCE et ce, à
perpétuité. - 1790 - Si, dans la nuit du 4 août, NOBLESSE et CLERGE renoncent à leurs privilèges, les DROITS D’EAU ancestraux des manants et habitants de l’ancien royaume de PROVENCE sont maintenus. |
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Paul GARCIA (Quartier
Rimauret à GONFARON)
Source : archives départementales
“ CUERS - LE VAR - LA PROVENCE”
« L’AILLE, retour aux
sources »
Extrait du rapport des cours
d’eau du département varois et sur les moyens d’augmenter les irrigations
par M. BOSG en 1843. Commune de
Gonfaron : l’Aille
“ <<
rive droite : A la source, il y a un petit canal en
maçonnerie, pour la mise en mouvement du moulin à plâtre du sieur Martin, et pour l’arrosage
d’une très-petite étendue de terre.
<<
rive gauche : Au quartier du Châteauvert, les eaux nécessaires à la
mise en mouvement du moulin à farine de M. Rousse, et à quelques arrosages,
sont prises au moyen d’un barrage.
<<
rive droite : Dans le même
quartier, il y a successivement deux barrages en maçonnerie pour le service
des irrigations.
<< rive
gauche : Au quartier de la Bastidasse, il y a également deux
prises pour le service des arrosages, dont l’une sans barrage et l’autre munie d’un barrage en bois.
<< rive
gauche : Au quartier du Rimouré, les eaux d’arrosage sont dérivées
au moyen d’un barrage en pilotis.
<<
rive droite : Au quartier du Rayel, il y a une prise d’eau avec
barrage pour la scierie de M. Clément.
<<
rive gauche : En face de la scierie ci-dessus, les eaux d’arrosage
sont dérivées sans barrage.
<< rive
droite : Au quartier de Codeilong se trouve, sans barrage, la prise
d’eau pour l’irrigation des terres de M. Laure.
<< rive
gauche : Dans le même quartier, les eaux nécessaires aux scieries de
M. Hyppolite sont dérivées au moyen d’un barrage en
maçonnerie sur pilotis.
<<
rive droite : Dans le même quartier, M. Longeon dérive, sans
barrage, les eaux nécessaires à l’irrigation de ses terres
L ’étendue des
terres arrosées au moyen des eaux de l’Aille, sur le territoire de Gonfaron,
est de 53 hectares ; cependant je n’ai trouvé que 21 litres d’eau par
seconde pour son débit, le 12 octobre 1843. Il est probable que, dans la saison
des arrosages, ce débit est plus considérable mais, quoiqu’il en soit, les eaux
me paraissent être employées avec une sage économie dans cette commune. Le
règlement qui en régit la distribution est du 30 mai 1822.”
Nous
connaissons tous aujourd’hui malheureusement la situation de l’Aille,
qui a si mal évolué au fil du temps (sécheresses, pollutions, utilisations
abusives...) Cela ne concerne pas seulement cette rivière et la situation se
généralise. Or, pour pallier aux difficultés grandissantes rencontrées par ces
cours d’eau, une solution pertinente était envisagée il y a quelques années
pour assurer la desserte en eau à l’irrigation de toute la dépression
permienne.
Il s'agissait de
réaliser la branche VAR IV du Canal de Provence (à partir du VERDON).
Une connexion au canal qui devait partir de la Vigne Terre à Belgentier en
desservant toutes les communes de la plaine jusqu’aux Arcs.
La Société du Canal de Provence (SCP) avait 15 ans
(financement à l’appui ! ) à compter de l’obtention de la concession (15 mai
1963) pour réaliser cette branche IV de son réseau de distribution d’eau, destiné
à irriguer le centre du département. Or, jusqu’à présent les travaux sont
différés et le projet soigneusement oublié. POURQUOI ?
La communauté de communes “CŒUR DU VAR”, composée
aujourd’hui de 11 communes, se doit de soutenir et réactualiser le projet
d’extension des réseaux d’eau du Canal de Provence jusqu’au centre Var, comme
cela était prévu et financé.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Paul GARCIA (Quartier Rimauret à GONFARON)
Sur la commune de Gonfaron, ces ressources ne sont pas
négligeables et doivent être préservées et protégées.
L’alimentation en eau provenant du territoire de la commune est assurée à
partir de plusieurs ressources propres :
- les sources
de Fontfraye (situées au sein des roches cristallines poreuses des
Maures) : elles sont nombreuses (13 réceptacles). L’eau provenant du
massif cristallin est abondante en fer,
mais pourrait être davantage exploitée après un entretien sérieux du réseau.
- la source et le captage du Maraval (Montauds,
route de Flassans - D 39) sont situés au sein des calcaires fissurés du
Trias.
- les sources
de St Tiburce, superficielles mais extraordinaires (au sud
de la coopérative vinicole) car
elles apportent l’eau à la majeure partie de nos fontaines, et surtout
“intarissables”. Elles proviennent des profondeurs calcaires situées plus au nord et aboutissent à quelques mètres de profondeur. Le trop plein
de ces sources s’écoule également dans le lit de la rivière l’Aille.
Alimentées
par les eaux de pluie, ces sources naturelles sont du plus grand intérêt
pour notre commune. Elles constituent des ressources particulièrement
vulnérables aux risques de pollution et nécessitent des mesures
strictes de protection (clôture, rail de sécurité,
fossé étanche... ) des zones de vigilance au sein desquelles on doit veiller
à l’application scrupuleuse des différentes réglementations concernant la
protection des eaux.
Les sources de
St Tiburce et la source et captage du Maraval
couvrent les besoins, à raison de 32 à 98 %
selon la saison. Ces ressources propres de la commune gonfaronnaise
sont complétées par l’intermédiaire du Syndicat à péage intercommunal
d’alimentation en eau des sources d’Entraigues sur la commune de Vidauban.
En ce qui
concerne la source et le captage du Maraval, situés en bordure de la D
39 : l’étanchéité de part et d’autre de cette voie n’est pas assurée, ni
même protégée par une clôture. Une telle richesse en eau pour la commune
mérite une véritable attention (périmètre de protection, abords
toujours débroussaillés et nettoyés, cours d’eau du Maraval entretenu jusqu’au
village).
Tout le
monde est d’accord sur le fait que l’eau est un bien précieux qui appartient à
tout le monde.
La gestion de
l’eau confiée aujourd’hui à une société privée par délégation de service public
ne nous satisfait pas. Il y a une véritable main mise des sociétés privées sur
la gestion de l’eau de nombreuses communes, et ce n’est pas inéluctable.
Une gestion directe communale ou une gestion intercommunale, est
possible.
Cette prise de conscience d’une gestion publique fait son
chemin, et des élus de tous bords sont de plus en plus nombreux à dénoncer
les abus de la délégation de service public en matière de gestion de
l’eau.
La bataille de l’eau continue !
Paul GARCIA (Quartier
Rimauret à GONFARON)
Il existe de nombreuses idées pour réduire la
consommation d’eau potable des ménages. En voici une liste non-exhaustive : récupérer l’eau de pluie
: avec une citerne enterrée ou non, en souhaitant une incitation fiscale. - réparer les robinets qui fuient ; - prendre des
douches rapides en arrêtant l’eau pendant qu’on se savonne ; - arrêter le
robinet en se brossant les dents ; - utiliser une chasse d’eau économe ; - donner l’eau de lavage des légumes aux plantes |
|
Une brochure pourrait être jointe à la facture d’eau et des
spots publicitaires doivent continuer à informer le plus grand nombre.
Si les
ménages français se sentent de plus en plus concernés, les entreprises
devraient également trouver des solutions qui leur sont propres. L’Etat peut
les y inciter. Mais comment ?
Christian LIGNER
(Quartier Mûrier à GONFARON)
3 - L’EAU ET NOTRE SANTE :
L’eau est essentielle à notre organisme. Elle constitue
plus de 60 % du poids d’un adulte. C’est le deuxième élément vital après
l’oxygène.
Deux tiers
de l’eau de notre organisme sont répartis dans nos
cellules, nos différents tissus et organes et le dernier tiers compose
le sang et la lymphe qui circulent dans tout notre corps. En plus de ce rôle
constitutif, l’eau permet le transport des nutriments, sels minéraux et
vitamines dans l’organisme. Elle sert de véhicule pour les déchets... Elle
contribue aussi au maintien de la pression artérielle et au bon fonctionnement
du système cardio-vasculaire.
Bref, parce qu’elle agit sur tous les fronts, elle est
vitale ! D’ailleurs, l’eau est si précieuse pour l’organisme que, malgré
ses réserves importantes, notre corps demeure singulièrement économe :
seulement 2,5 litres sont éliminés chaque jour à travers la transpiration et la
respiration (0,9 l/j), l’urine (1,5
l/j) et les selles (0,1 l/j). Il est
donc indispensable de compenser cette perte quotidienne par une alimentation
variée et en buvant beaucoup d’eau.
Boire,
d’accord ! Mais quelle eau ?
Il est
difficile de choisir une eau parmi toutes celles qui “jaillissent” sur le
marché. L’une est minérale et riche en calcium, l’autre de source et
contient plus de magnésium ou de sodium. Le mieux est de trouver celle qui
convient à chaque étape de votre vie : grossesse, régime, maladie, sport... et
bien sûr à vos goûts !
A
chacun son eau !
* pour toute la famille : ces
eaux peuvent être bues par tous, à volonté. Faiblement minéralisées, elles
facilitent le travail des reins, sans les surcharger. Idéal pour s’hydrater
tout au long de la journée !
* pour les bébés et les futures mamans : on conseille les eaux pauvres en sel et
minéraux pour la préparation des biberons des nourrissons dont les reins
immatures peuvent parfois être altérés par une surcharge de minéraux. Elles
sont aussi idéales pendant la grossesse, lorsqu’un excès de sel favorise la
rétention d’eau.
* pour
les enfants : après 3 ans,
les enfants ont des besoins accrus en fluor. Cet oligo-élément renforce la qualité
de l'émail dentaire et intervient dans la prévention des caries.
La consommation régulière d’une eau fluorée peut donc
être conseillée par votre médecin.
* pour les
adolescents et les seniors :
tout comme les
seniors, les enfants âgés de 10 ans et plus, en forte croissance, ont besoin
d’apports calciques élevés. Il est conseillé, en sus des produits laitiers, de
consommer des eaux minérales naturelles riches en calcium.
* pour les personnes au régime : comme
les aliments les plus riches en magnésium sont aussi souvent les plus
caloriques (fruits et légumes secs, céréales, cacao…), les eaux
« magnésiennes » représentent
un supplément de magnésium très utile lorsqu’on suit un
régime amincissant ou que l’on manque d’appétit. Le magnésium présente de plus
des propriétés laxatives et une bonne hydratation peut favoriser/stimuler la
digestion.Boire de l’eau en mangeant ne fait pas grossir, et boire entre les
repas ne fait pas maigrir : l’eau est “neutre” sur le plan calorique.
Peut-on
boire l’eau du robinet ?
Provenant
souvent d’eau de surface, l’eau du robinet est traitée, très contrôlée et donc
potable même si son goût n’est pas toujours agréable. Le matin au réveil,
laissez couler un peu d’eau avant de la boire car elle peut s’être chargée
pendant la nuit en éléments contenus dans les tuyauteries ou les canalisations.
Pensez
aussi à la consommer bien fraîche. Un séjour au réfrigérateur permet d’atténuer
le goût de chlore. Vous pouvez aussi aromatiser l’eau avec un peu de jus de
citron ou quelques feuilles de menthe, ou encore utiliser un filtre spécial
pour l’eau à boire qui diminue les taux de métaux lourds résiduels.
Yvette DESAIN (Route de Collobrières à
GONFARON)
LES PESTICIDES DANS L’EAU :
omniprésents
Si dans les aliments on retrouve surtout
des insecticides et des fongicides, dans l’eau, au contraire, on
trouve un peu de tout, mais ce sont les désherbants qui tiennent la vedette.
Lors
d’analyses effectuées en 1999 et 2000, dans 3.000 points de mesures, l’IFEN (Institut
Français de l’Environnement) a recensé 148 pesticides différents dans les
eaux de surface et 62, dans les eaux souterraines.
L’atrazine, principal désherbant du maïs qui a été
- enfin - interdit fin 2000, vient en tête du classement. Le round-up,
longtemps présenté comme dégradable, est présent dans plus de 30 % des eaux de
surface.
La loi fait
obligation aux sociétés de distribution d’eau de délivrer au robinet une eau
qui respecte les normes françaises de potabilité. Ces normes ont été modifiées
par décret du 20 décembre 2001, pour se mettre en conformité avec une
directive européenne de 1998.
Outre les
pesticides et les nitrates, les principales inquiétudes portent sur les métaux
lourds et sur les risques de contamination micro biologique.
Conseils ménagers :
* pour ne pas polluer l’eau ou
réduire l’impact de sa pollution au minimum : (l’Etat
pourrait taxer ou interdire les produits les plus polluants pour nous aider à
choisir)
- acheter
des lessives sans phosphates ; -
acheter des savons ayant un impact minimum sur l’environnement : un pain de
savon dure plus longtemps et est souvent moins agressif ; - bannir tous les produits agressifs de
nettoyage ménager ; - - ne pas jeter n’importe quoi dans les toilettes ou l’évier (l’huile doit être
emmenée à la déchetterie avec tous les produits toxiques pour l’eau) ; - rapporter les emballages vides des
pesticides chez votre commerçant ; -
déposer les piles usagées aux points de collecte spécifiques...
Christian LIGNER (Quartier Mûrier à GONFARON)
Au cours du
siècle dernier, le plomb fut souvent utilisé pour les conduites d’eau. Alliant
maniabilité et faible coût, il permit la réalisation de nombreux réseaux publics
(fréquent jusqu’en 1960, puis marginal jusqu’en 1995) et l’installation
des réseaux intérieurs par les plombiers (jusqu’en 1950).
Aujourd’hui,
outre d’anciennes canalisations secondaires de faibles diamètres entre le
réseau principal et la distribution au particulier, la présence de plomb dans
l’eau du robinet peut être due aux soudures à l’étain (jusqu’à
60 % de plomb), aux alliages de cuivre (maxi 5 %), à l’acier
galvanisé (maxi 1 %) et même certains PVC d’origine étrangère,
stabilisés avec des sels de plomb.
Le ministère
de la Santé estime, au plan national, que 34 % des conduites intérieures sont
en plomb, ainsi que 37 % des branchements publics ! Le problème est si crucial
que la mise aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé se réalisera en
deux temps. Depuis janvier 2003, le taux maximum est situé à 25 µg/l, à partir
de janvier 2013, il sera de 10 µg/l. Le temps est ainsi laissé pour modifier
les réseaux publics de distribution et les canalisations intérieures.
A Gonfaron,
selon un avis du service des eaux au Conseil Municipal, il resterait environ
240 compteurs “plomb”. Mais qu’en est-il des conduites et des réseaux
intérieurs... ? D’autre part, l’eau du village a un potentiel de dissolution du
plomb élevé, son PH neutre si situe en moyenne entre 7.08 et 7.44 unité PH ;
c’est une eau très dure, très minéralisée, elle est fortement bicarbonatée, sa
température de distribution est élevée (18.1° à la source en mai 2005
à midi, 19.9 ° au lavabo de la mairie en novembre 2004).
Pour faire le point sur la situation,
nous avons réalisé une enquête à visée statistique dans une partie du vieux
village, dont nous vous révélons les résultats :
m
Nous disposons d’une analyse au lavabo de la mairie,
réalisée en novembre 2004, où le taux de plomb n’est pas détectable.
m
En dehors de l’affichage sur les panneaux municipaux, les
habitants sont peu informés sur les caractéristiques de leur eau du robinet.
m
Un premier dépistage sur dix-huit points de prélèvement
par papier sensible a été réalisé selon un mode aléatoire. Il nous a révélé la présence de plomb dans
une zone bien définie et son absence
aux fontaines et dans l’autres lieux. Mais comme ces bandelettes ont un seuil
de détection très bas (5 µg/l, inférieur aux normes de qualité), nous avons
voulu confirmer ou infirmer ces données par des mesures quantitatives.
Bandelettes positives |
Nombre |
Fréquence |
1er écoulement |
13 |
72 % |
Après 1 minute |
10 |
55 % |
m
La seconde phase de l’enquête a permis la mesure du plomb
dans l’eau sur dix points de prélèvement que nous avons dénommés G1, G2, .....
m
Ces prélèvements ont eu lieu en hiver, c’est-à-dire à une
époque de l’année où la faible température de l’eau contribue moins à la
dissolution du plomb.
m
Cette seconde mesure par échantillonnage a eu lieu après
un écoulement de plusieurs litres d’eau et l’après-midi (c’est-à-dire
à un moment de faible concentration, après les repas, la vaisselle, les
toilettes, où le temps de stagnation risque d’être inférieur à une heure),
soit par un prélèvement dans deux litres d’eau recueillis le matin.
Or le taux de
plomb peut varier de 1 à 10 selon le temps de stagnation de l’eau dans les
réseaux.
m
Résultats :
|
m
Sur trois lieux, le taux est supérieur ou égal à la norme
requise à partir de 2013 (10
µg/l), sur cinq autres, les taux s’en approchent, sur un endroit, le taux
s’approche de la norme requise en 2003 (25 µg/l). Ce qui, compte tenu du
faible temps de stagnation de nos prélèvement dans les conduites, peut laisser
supposer des quantités plus importantes lors de la première utilisation des
robinets en début de journée.
m
Au plan statistique, bien que l’échantillon
soit faible, 23 % des prélèvements dépassent la norme 2013 et 38 % s’en
approchent. Ces taux atteignent respectivement 33 et 55% pour une zone où selon
les riverains, il existerait des conduites publiques en plomb et où tous les
tests à la bandelette s’étaient révélé positifs. Le taux moyen de plomb (10.50
µg/l) dans cette zone est supérieur à la norme 2013.
Bien entendu, le rapport de cette
étude sera communiqué aux services compétents et il nous semble que dans
l’intérêt de la population, il faudrait entreprendre quelques actions :
m
Réaliser des mesures plus étalées dans la journée, dans
des zones sensibles, par des dispositifs adaptés, tels que des robinets
intégrateurs.
m
Repérer toutes les zones sensibles du village (ce que
nous n’avons pas les moyens de faire) et qu’il est possible de réaliser à
partir du plan des conduites en déterminant leur nature.
m
Réaliser des diagnostics plomb pour tous les particuliers
concernés et demandeurs.
m Si les résultats confirment la présence conséquente de plomb, entreprendre, comme cela a été réalisé pour les compteurs plomb, une évaluation des branchements du réseau public. A partir de cette évaluation, programmer la réfection des réseaux plombés et dans l’attente, installer des filtres “charbon” chez les usagers concernés, et pourquoi pas, distribuer gratuitement de l’eau en bouteille pour les jeunes de 0 à 6 ans ?
Ces
actions ont un coût, mais peut-être que la compagnie
Gérard CHARMONT
(Infirmier Diplômé d’Etat - Chemin des
Bauquières à GONFARON)
Inserm
4
- L’EAU, UN ENJEU MAJEUR :
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître la grande
fragilité de nos réserves en eau dans le Var. L’évolution des besoins,
toujours plus importants, ne fait qu’aggraver ce constat.
Pourtant
nombreux sont celles et ceux qui, par le passé, avaient tiré la sonnette
d’alarme en indiquant qu’il ne fallait pas toucher aux eaux
souterraines de notre région, car intégrées dans un sous-sol dont les
assises sédimentaires ont été touchées à l’ère quaternaire.
Malheureusement, des atteintes (passées
ou futures) continueront, sans aucun doute, à porter préjudice aux
réserves en eau de notre région.
¯ l’opportunité
de capter les eaux de Néoules-Garéoult, en vue de l’alimentation en eau de
Toulon ; heureusement abandonnée
car elle risquait d’assécher toute une partie du Var (vallée de l’Issole) ;
¯
construction de nombreux barrages :
Dardenne, en
aval du gouffre de Ragas ;
Lac Ste Suzanne (Lac de
Carcès), en aval de la Fontaine
d’Ajonc à Cabasse (qui forme tout le débit de l’Issole, à son entrée
dans le Caramy) ; ce barrage (8 millions de m3) ne suffit pas aux
besoins de la ville toulonnaise ;
Barrage en voûte dans l’Esterel, qui
devait retenir 50 millions de m3 au
Trayas et ouvrir 2.000 ha à l’irrigation.
On sait
que ce barrage à Malpasset, céda le 2 décembre 1959, emportant les chantiers de
l’autoroute, les camps
militaires, les maisons de la plaine... On compta quelques 700 personnes
disparues.
On s’étonne aujourd’hui que la loi du
5 avril 1923 soit restée lettre morte et que ses dispositions n’aient pas
contrebalancé tous ces projets (loi relative au développement
des irrigations et à l’amélioration de l’alimentation en eau publique dans les
départements 13 - 83 - 84, au moyen des eaux du Verdon).
C’est ce que devait réaliser la Société
du Canal de Provence. (S.C.P.) Des captages d’eaux
souterraines effectués par cette société (Massif d’Agnis dans le Var) sont à l’origine de nombreuses perturbations
sur le régime des cours d’eau du Var (Gapeau, Caramy, Issole...) La
galerie Tourves-Signes ponctionne toujours de l’eau dans le Massif d’Agnis (prolongement
oriental de celui de la Ste Baume et qui recèle en son sein une très importante
nappe aquifères qui alimente un grand nombre de sources de notre région).
Les
nombreux forages drainants, réalisés par la S.C.P. et qui
comptaient dériver ces eaux au profit de Toulon, n’auraient pas été bouchés
d’après les renseignements des foreurs de l’époque !
Paul GARCIA (Quartier
Rimauret à GONFARON)
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COUP DE CŒUR : “Au fil de l’eau.... Au fil de
la vie... ”
Du versant du Jura ou des
Alpes, des pentes du Kilimandjaro, Descendant les plaines, tu nous
irrigues de tes vertus bienfaitrices. Tu te teintes de vermeil quand
nous crions : Patrie ! ou Révolution ! Du bord du Gange ou aux fronts baptismaux, tu revêts ta
parure mystique. Quand le dard du feu embrase nos contrées, tu es notre
plus fidèle alliée. De Vaisons la Romaine aux plages asiates, tes colères
sont aussi redoutables. A l’avènement de la vie, juste avant que la mère
n’enfante, tu deviens plurielle, Et on parle, en la matière, de perte des premières eaux. Quand le labeur nous écrase et que le corps demande
grâce, tu suintes ; Quand l'appétit est féroce et les boyaux encombrés, on
t’apprécie en gorgées. Le ventre vide depuis trop longtemps, on doit t’user avec
précautions. Nos joies, nos peines, tu les exprimes en perlant sur nos
joues. Nous crions famine quand tu es absente et le grain trop
petit ; Tu nous permets d’aller de pays en pays, de poissons en
canaux sur tes flots. Tu t’irises de lumière quand alliée au soleil tu deviens
arc-en-ciel. Il est profondément injuste que ton son ne se cantonne
qu’à la 15ème place dans l’alphabet... |
|
Jean-Luc
BAMBA (Route de Collobrières à GONFARO
Nous ouvrons cette rubrique “COUP DE CŒUR” à tous les poètes ou les passionnés : si vous voulez partager une passion ou un don, n’hésitez pas à nous contacter, nous aurons le plaisir de vous éditer.
VIE PRATIQUE :
Les recettes de Tante Yvette !
FAISAN AUX ORANGES ET AUX NOIX : (une de mes recettes favorites pour les
fêtes, très facile à réaliser et vraiment délicieuse !)
Ingrédients (pour 4 personnes):
1 faisan bardé, 50 g de beurre, sel, poivre, 250 g de noix décortiquées (cerneaux), 1 dl de
porto, 2 oranges.
Faites dorer le faisan dans le
beurre, assaisonnez, ajoutez les noix décortiquées, mouillez de porto et du jus
des oranges. Laissez mijoter, cocotte couverte, pendant 45 mn.
Servez
le faisan entouré de noix, avec à volonté une garniture de zestes d’oranges
blanchis à l’eau bouillante.
Astuces : vous pouvez utiliser le
faisan entier, comme dans la recette, mais aussi le découper, le goût n’en sera
que plus
prononcé ! Si vous ne
pouvez avoir de faisan, cette recette est aussi très savoureuse avec une bonne
pintade fermière... Avec les abattis de la volaille et quelques os de veau,
vous pouvez faire un petit fond de sauce que vous ajouterez en fin de cuisson pour corser et lier la
sauce (facultatif).
* L’énigme
Soit X le nombre de manifestants :
X
+ 1 est donc multiple du plus petit commun multiple de ces nombres,
X
+1 est donc multiple de 2.520
X
+1 = k x 2.520 (k entier)
K
ne peut valoir que 1 (car k x 2.520 <= 5.000)
donc X
= 2.519.
Nouvelle énigme :
On les trouve la nuit sans qu’on
les ait cherchées, mais on les perd le jour sans qu’on les ait volées.
De quoi s’agit-il ?
Réponse dans le prochain numéro !
Yvette DESAIN (Route de Collobrières à GONFARON)
JANVIER 2006